CHARLES TURCAT

Riche d’une double culture française et italienne, j'ai commencé mon parcours pictural à Nice au cours des années 80.

De la réalité au rêve, du volume à l’aplat, du bruit à la couleur, tel est le parcours qui à travers la peinture, exprime ma vision du monde.

Mes réalisations, des huiles sur toile, mettent en scène de façon récurrente des troncs d’arbres. Mais ne nous trompons pas, il ne s’agit pas là de la représentation d’un paysage mais celle d’une symbolique forte.

Avec les arbres, le dialogue s’établit dans une société de contrastes et de mouvements.

Des troncs aux couleurs improbables, comme autant de sexes dressés, des branches sans feuilles dans l’attente du printemps, des sous-bois aux teintes tendres ou aux contrastes violents racontent les relations entre les êtres humains dans la promiscuité ou la solitude.
C’est avant tout une position, un postulat de base qui régit aussi bien la vie de l’homme que celle des sociétés : la recherche de l’Amour. Cet amour charnel ou éthéré, cette recherche du jumeau perdu, ce besoin de se toucher, se mêler, se coller, qui résume notre immense fantasme d’être aimé pour exister.
Cette quête de la place des hommes dans leur propre vie, cette volonté de comprendre leurs similitudes d’apparence comme leurs différences de fond sont exprimées dans des tableaux où la fausse linéarité d’un alignement d’arbres est souvent mise en défaut par un élément qui parasite cet ordre de façade.
Mon travail raconte donc l’homme et ses doutes dans une société faite de juxtaposition de solitudes.

Ce n’est pas, malgré les apparences, une peinture figurative, et bien que les sujets abordés fassent appel aux schémas de vie les plus profonds, elle reste gaie et lumineuse en s’inspirant de cette lumière du Sud que l’on trouve au bord de la Méditerranée.

Charles Turcat